Adolescences

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Marcel Rufo – La vie dans le désordre

Tout commence par un choc sociologique : l’entrée au collège, la multiplication des enseignants, la fréquentation des plus âgés avec lesquels on se mêle dans la cour, autrement dit la confrontation à la jungle sociale que l’on doit apprivoiser afin d’y trouver sa place.

Survient ensuite un choc biologique, celui de la puberté : les transformations, tout d’abord physiques, entraînent à leur tour de profonds remaniements psychiques.

Enfin, il y a le choc affectif, celui de la première histoire d’amour, première rencontre intime, avec la possibilité d’une sexualité agie.

A ceux qui en douteraient, il faut souligner qu’il n’y a pas de trajectoire linéaire, ni de fatalité. L’équation « impatient à 3 ans, délinquant à 12 ans » ne fonctionne pas et n’est pas démontrable. Le psychisme est plus complexe, plus mystérieux, et la vie plus riche en opportunités de réparation.

Si la fragilité est réelle, elle ne doit pas occulter l’élan, l’énergie, l’enthousiasme propres à cet âge de conquête, de soi et du monde.

Et l’autre caractéristique essentielle de l’adolescence, c’est la labilité. Rien n’est jamais fixe, figé ; tout est toujours en mouvement, les humeurs, les envies, les intérêts, les engouements comme les rejets. L’adolescent aime, adore, déteste avec le même emportement, et la tiédeur ne fait pas partie de son vocabulaire.

Le temps est à l’expérimentation tous azimuts, du meilleur comme du pire.

Pris entre fragilité et élan, l’adolescent n’en finit pas d’osciller.

 

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