Voici quelques conseils qui émaillent le livre. Certains sont connus et de simple bon sens, d’autres de mise en œuvre un peu plus complexe.
« Les parents doivent accepter l’idée que les enfants ne peuvent adopter leur point de vue ; ils doivent donc parler pour lui et non pour se justifier eux.
Donc, ne pas leur demander de comprendre la décision.
Il est capital de toujours rester sur un plan réaliste, même avec les plus de 12 ans.
Par exemple, qu’est-ce que ça veut dire concrètement être respectueux du nouveau beau-père ? Comment accueillir, et se comporter avec les enfants de l’autre famille ? etc.
Pour rester sur ce plan tangible, le parent qui accueille ses enfants pour son temps de garde doit préparer, prévoir, organiser des activités, un emploi du temps.
Les projets, la préparation et les propositions permettent aux enfants de réaliser que leur parent pense à eux même quand ils ne sont pas là, qu’ils sont attendus.
Leur laisser la possibilité de se recentrer sur leur propre vie. »
Et non de rester paralysés d’incertitude, d’espoir ou de désespoir, de déchirement ; le probable sentiment d’abandon ressenti par l’un des deux parents peut être transmis, involontairement sans doute, mais c’est du poison qui infuse lentement mais sûrement. Essayons de ne pas trop biaiser leur vision d’une histoire de couple avant même qu’ils aient la leur…
« La seule obligation pour les parents est d’expliquer aux enfants qu’ils sont issus de l’amour.
Il est nécessaire de montrer clairement à l’enfant qu’il est issu de l’amour de ses parents, qu’il a vécu (même si ce temps a été court) dans une famille avec des parents qui l’ont désiré.
Ce sont les parents qui font exister l’enfant et lui donnent le sentiment que la vie vaut la peine d’être vécue ».
Nous reviendrons sur ces lignes rouges (au sens propre et au sens figuré), dont le bien-fondé incontestable peut néanmoins se heurter à la réalité.